La révolution d’un seul brin de paille : introduction à l’agriculture sauvage

Publié le 27 octobre 2015, modifié le 6 mars 2024 par Lenaïg Nicolas-Baret

La révolution d’un seul brin de paille de Fukuoka nous fait découvrir l’agriculture sauvage : écologique, économe en énergie et en temps.

Son auteur nous y explique sa méthode d’agriculture, bien sûr, mais aussi sa philosophie de vie, et encore plus. Ce livre est un must en matière d’agriculture écologique. Découvrons ensemble pourquoi.

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  • La révolution d’un seul brin de paille – Une introduction à l’agriculture sauvage

La révolution d’un seul brin de paille : introduction à l’agriculture sauvage

Qui est Masanobu Fukuoka ?

Fukuoka est japonais. Il grandit à la campagne, qu’il quitte pour devenir microbiologiste spécialiste des maladies des plantes. Il travaille plusieurs années dans un laboratoire des douanes agricoles, à la division de l’inspection des plantes.

A 25 ans, il tombe gravement malade et passe près de la mort. Après une période de dépression et de remise en cause, à la vue d’un héron, il comprend qu’il ne comprend rien. C’est là qu’il prend conscience de ce qui va former sa philosophie. Il démissionne et voyage dans le pays.

Puis il retourne s’installer dans l’exploitation de ses parents et applique ses idées à l’échelle des champs. Son point de départ est le sentiment que les vergers poussent très bien naturellement. Il laissa donc celui de sa famille, taillé, à l’abandon. Les branches s’entremêlèrent et le verger dépérit en une seule saison. Son père lui demande alors d’aller travailler ailleurs, ce qu’il fit pendant plusieurs années. Puis il retourna à nouveau sur ses terres natales, pour y devenir agriculteur.

Qu’est-ce-que l’agriculture sauvage ?

Selon Fukuoka, l’agriculture sauvage est une manière de cultiver en coopérant avec l’environnement plutôt que d’essayer de l’améliorer. Pour lui, l’homme et la terre sont semblables et prendre soin de l’un c’est prendre soin de l’autre.

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Il créa ses techniques en se demandant quelles pratiques agricoles sont réellement utiles, puis en les éliminant une par une. Son but est alors de rendre l’agriculture plus facile, en facilitant le travail de l’exploitant.

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Cultiver avec Fukuoka

De nombreux stagiaires travaillent avec Fukuoka pour apprendre ses méthodes. Il travaille avec eux. Il leur expose également des méthodes pour être plus efficace, discute des maladies des vergers ou explique comment entretenir les outils.

Certains restent quelques jours, d’autres plusieurs mois. Ils vivent dans des huttes en terre, sans eau courante et sans électricité. Ils se nourrissent de légumes poussant à proximité, de poissons péchés dans la rivière et d’algues venant de la Mer Intérieure. En plus des travaux des champs, ils coupent le bois, préparent le tofu, s’occupent des ruches ou des chèvres… Ils sont rémunérés 10 000 yen (soit 75 euros) par mois pour tous. Cette rusticité est primordiale, selon Fukuoka, afin de développer la sensibilité nécessaire pour faire de l’agriculture naturelle.

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Les atouts de l’agriculture sauvage

La méthode d’agriculture développée par Masanobu Fukuoka présente de nombreux avantages pour l’agriculteur :

  • aucune machine n’est nécessaire,
  • elle n’utilise pas d’intrants chimiques,
  • la terre n’est pas labourée,
  • le désherbage est réduit,
  • on n’a pas à préparer de compost,
  • le temps de travail par rapport à l’agriculture traditionnelle ou conventionnelle est réduit,
  • elle peut être pratiquée sur des sols pauvres ou très en pente,
  • ses rendements sont équivalents à ceux obtenus avec une autre méthode d’agriculture

Elle est également très intéressante d’un point de vue environnemental :

  • cette méthode ne demande pas d’énergie fossile,
  • elle ne produit aucune pollution,
  • elle permet aussi de réhabiliter des terres abîmées par l’agriculture conventionnelle ou des produits chimiques

Fukuoka la dénomme également l’agriculture du « non-agir ». De nombreuses personnes y voient là une intention de ne pas travailler. Il s’agit en fait d’une impulsion à diminuer au maximum le travail, afin de ne faire que ce qui est absolument nécessaire. Mais le mode d’agriculture crée par Fukuoka demande quand même un travail. Il dit lui-même avoir conscience que la seule vraie agriculture sauvage est celle réalisée par les cueilleurs-chasseurs. Sa méthode est différente car elle agit sur l’environnement en le modifiant.

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Les spécificités de l’agriculture sauvage de Fukuoka

Masanobu Fukuoka a développé son système dans le sud du Japon. Il y cultive 6 000 m2 de riz et de céréales d’hiver, ainsi que 6 ha 200 de mandariniers.

La base de l’agriculture sauvage est venue à Fukuoka alors qu’il passait devant un champ. Il y vit des pousses de riz sortant de touffes d’herbes. Il en tira des idées qu’il appliqua à son exploitation.

Il ne laboure plus pour se débarrasser des mauvaises herbes. Il met à la place une couverture végétale de trèfle blanc et un mulch de paille d’orge et de riz.

Il sème dorénavant les graines à l’automne, à la période où elles seraient normalement tombées, plutôt qu’au printemps. Il sème le trèfle début octobre parmi les pieds de riz, suivi par la céréale d’hiver mi-octobre. Le riz de l’année est récolté au début novembre, puis semé. Fukuoka sème le riz, les céréales d’hiver (orge ou seigle) et le trèfle dans le même champ à la volée puis les couvre avec de la paille de riz. Les céréales et le trèfle poussent aussitôt, le riz attend le printemps.

De la mi-novembre au mois d’avril, les travaux se concentrent sur les vergers.

En mai, les céréales sont récoltées et laissées sur place pendant 10 jours afin qu’elles sèchent. Ensuite elles sont battues, vannées et ensachées. La paille est alors répandue entière sur le champ pour servir de mulch.

Il arrête aussi d’inonder ses champs, alors que cela était fait depuis des millénaires. Le riz pousse en culture sèche, sans eau dans les champs durant la saison de croissance. Les champs ne sont plus inondés 3 mois, comme cela se fait traditionnellement, mais seulement quelques jours durant la mousson. Cette technique permet d’affaiblir les mauvaises herbes et le trèfle, augmentant les chances du riz de germer.

Lorsque l’eau est évacuée, le trèfle pousse au pied du riz. Les seuls travaux alors effectués sont d’entretenir les rigoles pour le drainage et les chemins d’accès.

Les moissons du riz se font en octobre. Il est séché puis battu. C’est à ce moment que les premières agrumes sont mûres, le travail au verger peut commencer.

Les arbres ne sont pas taillés et poussent selon leur forme naturelle.

Les légumes et herbes aromatiques sont semés à la volée au milieu du verger, au printemps. La terre dans l’exploitation est argileuse et les pluies au Japon constantes à cette saison. La couverture de trèfle et de mauvaises herbes sont coupées au début de la pousse.

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Les résultats positifs de l’agriculture de Fukuoka

La méthode de culture présentée par Fukuoka a un impact positif sur l’environnement.

Tout d’abord le rendement de l’exploitation de Fukuoka est de 50 à 60 quintaux de riz par hectare. Ceci est équivalent aux rendements obtenus avec des méthodes traditionnelles ou chimiques. Le rendement pour les autres céréales est supérieur à celui obtenus par les autres agricultures. Nous voyons donc que le rendement d’une méthode d’agriculture naturelle est supérieur à celui obtenu avec l’agriculture conventionnelle.

Ceci est dû à l’augmentation de la qualité des champs. En effet, l’arrêt du labour a provoqué une amélioration de la fertilité, de la structure ainsi que de la capacité à retenir l’eau des champs. En comparaison, un champ exploité de manière traditionnelle a un rendement proportionnel à la quantité de fumier et de compost répandu, tandis qu’en agriculture conventionnelle la vie du sol et son rendement sont détruits.

La culture du riz se fait sans inondation. Comme c’est une pratique ancestrale, la plupart des cultivateurs sont persuadés que cela est nécessaire. Fukuoka a démontré que cela ne l’était pas. Mieux encore, ses pieds de riz sont résistants et produisent beaucoup. Cette nouvelle façon de faire est en partie possible grâce à l’utilisation du mulch qui retient bien l’eau.

Il arrive que des maladies soient présentes dans les champs. Cependant, on peut noter que les cultures de Fukuoka ne sont jamais ravagées. Pour Fukuoka, la meilleure façon d’éviter les ravageurs est de travailler dans un environnement sain.

Avec un rendement égal ou supérieur aux autres méthodes d’agriculture, l’agriculture sauvage, respectueuse du paysan et de la terre, peut être une solution afin de sortir de l’impasse où nous mène le mode agricole actuel.

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Conclusion

Si les méthodes d’agriculture décrites dans La révolution d’un seul brin de paille ne sont applicables qu’au Japon, la lecture de ce livre nous permet de nous plonger dans l’univers de Fukuoka, un univers où l’agriculteur respecte sa terre, sa récolte et les personnes qui s’en nourrissent. Si l’on ne peut pas adapter ici ces techniques, on peut tout du moins s’inspirer de cette philosophie qui a fait de Masanobu Fukuoka une personne éclatante de vie, après plusieurs décennies passées à travailler la terre.

Si vous avez lu ce livre, qu’en avez-vous pensé ?

La révolution d’un seul brin de paille Une introduction à l’agriculture sauvage, Masanobu Fukuoka, 202 p., ed. Guy Trédaniel éditeur

  • Paysans de nature: réconcilier l’agriculture et la vie sauvage
  • Fukuoka présente l'agriculture sauvage, une méthode écologique et économe en temps
  • L'agriculture sauvage de Fukuoka repose sur la coopération avec l'environnement
  • Ses méthodes n'utilisent ni machines, ni intrants chimiques, et ont des rendements équivalents aux méthodes traditionnelles
  • La philosophie de Fukuoka prône le respect de la terre et du paysan pour une agriculture durable
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Journaliste sur Redactibio
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